SWISS BRIDGE AWARD 2017 (FR)

COMMUNIQUE DE PRESSE

Un demi-million de francs pour deux projets de recherche sur l’environnement tumoral

Zurich, le 25 octobre 2017 – Cette année, le Swiss Bridge Award est attribué à deux groupes de recherche, l’un israélien, l’autre suisse. Chaque groupe de chercheurs reçoit 250 000 francs qui vont leur servir à étudier les interactions entre les cellules cancéreuses et les cellules de l’organisme dans leur environnement immédiat.

En 2017, le prix de la fondation Swiss Bridge est réservé aux chercheurs de moins de 45 ans qui étudient les influences mutuelles complexes entre les cellules tumorales et les cellules de leur environnement immédiat. L’intérêt pour ces interactions n’est pas purement théorique ; on le voit au fait que de plus en plus d’approches thérapeutiques ne sont plus tournées directement contre les cellules cancéreuses mais visent, par exemple, à empêcher l’approvisionnement sanguin de la tumeur ou à inciter les cellules immunitaires à s’attaquer aux cellules tumorales.

Cette année, 59 scientifiques au total s’étaient portés candidats au Swiss Bridge Award. Dans le cadre d’un processus d’évaluation en deux étapes, un jury composé d’onze experts s’est finalement décidé pour deux projets de recherche. Aujourd’hui, les deux directeurs de projets, Yaron Carmi de l’Université de Tel-Aviv en Israël et Johanna Joyce de l’Université de Lausanne, reçoivent 250 000 francs chacun pour la réalisation de leurs projets de recherche.

Interactions entre différentes cellules immunitaires

Yaron Carmi et son équipe veulent déterminer dans leur projet pourquoi les cellules T cytotoxiques ne parviennent pas à pénétrer dans le terrain occupé par la tumeur. En effet, l’environnement direct de la plupart des tumeurs présente de nombreuses autres cellules immunitaires, par exemple les cellules dites dendritiques. Celles-ci jouent un rôle important dans la maturation et l’activation des cellules T cytotoxiques. En étudiant plus précisément ces interactions entre différentes classes de cellules immunitaires, Yaron Carmi et ses collègues espèrent faire de nouvelles découvertes et développer de nouvelles idées sur la manière d’améliorer les immunothérapies actuellement efficaces hélas chez un petit nombre de patients seulement.

Nouveaux points d’attaque contre les métastases cérébrales

Le projet de Johanna Joyce porte quant à lui sur l’étude du rôle des cellules immunitaires dans l’environnement des métastases cérébrales. La science est  longtemps partie du principe que ce que l’on appelle la barrière hématoencéphalique empêche les cellules immunitaires de passer dans le cerveau. Mais de plus en plus d’indices ont montré que, le cancer progressant, la barrière hématoencéphalique devient perméable et laisse passer, tant des cellules tumorales que des cellules immunitaires. C’est la raison pour laquelle les échantillons de biopsies de métastases cérébrales du cancer du sein et du poumon contiennent souvent des cellules immunitaires. La plupart d’entre elles sont des cellules dites neutrophiles. Johanna Joyce et son équipe veulent déchiffrer le rôle de cette classe de cellules immunitaires dans l’espoir de découvrir de nouveaux points d’attaque
thérapeutiques.

La fondation Swiss Bridge a été créée il y a plus de 20 ans avec le soutien de la Ligue suisse contre le cancer. Elle a pour but de soutenir financièrement, avec l’aide de fondations et de donateurs privés, des projets de recherche de haute qualité consacrés à la lutte contre le cancer. Depuis sa création, la fondation Swiss Bridge a récolté plus de 30 millions de francs qui lui ont permis de soutenir des projets de recherche en Allemagne, en Belgique, au Brésil, en Espagne, en France, en Israël, en Italie, en Norvège, au Royaume-Uni, en Suède et en Suisse.

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